Il existe plusieurs façons de greffer les arbres fruitiers : simple, double, en couronne, anglaise simple, anglaise compliquée, par incrustation, par écussonnage, etc.
M. Chatelet nous a expliqué comment choisir les greffons, les prélever, les conserver et quand pratiquer le greffage.
Les adhérents de notre association ont reçu un .PDF élaboré par M. Chatelet reprenant ces différentes techniques et leur mise en application, qu’il en soit remercié.
Samedi 8 février, aux ateliers associatifs en bas de la mairie (chemin du Parc de Miribel ) Monsieur Chatelet nous dévoilera les secrets du greffage et nous nous entraînerons avec des greffons et branchages qu’il nous apportera. Emmenez donc un canif bien aiguisé ou alors votre couteau à greffer.
Depuis la rentrée 2019, notre association a la charge de la mise en place d’un troisième verger à Chapicole, sur la commune de Montbonnot. Il s’agit d’un terrain qui comprenait déjà de vieux arbres, en plus ou moins bon état. Les services techniques de la Mairie se sont chargés de l’abattage de certains (après consultation auprès de Pierre Xuereb), du nettoyage des haies et nous avons planté de jeunes scions fournis par Sylve & Fruits, Il s’agit de variétés anciennes et locales, adaptés aux caractéristiques du sol de nos vergers.
Plus tard, une haie sera plantée entre certains arbres en bordure de terrain, cette association pouvant être bénéfique par des interactions au niveau racinaire.
Début octobre a eu lieu le Grand Pressage des pommes de nos deux vergers. Patrick nous a accueillis comme chaque année chez lui pour qu’on puisse utiliser son grand pressoir ancien et chacun a pu repartir avec quelques litres de jus de fruits (une partie est conservée pour l’association et être dégustée lors des réunions).
Cette séance annuelle est l’occasion de nous réunir autour du fruit (des fruits plutôt !) de notre travail et de notre implication de l’année écoulée, dans une bonne ambiance. De quoi motiver pour repartir pour une année d’apprentissages et de mises en pratique !
Tout d’abord, ça y est, l’association possède maintenant son propre petit pressoir manuel, ce qui permet de faire du jus de pommes en utilisant aussi les pommes tombées qui se seraient talées dans les cagettes en attendant le « grand pressage » chez Patrick.
Il y a eu plusieurs fortes bourrasques cette année et les jeunes arbres du Grand Saule en ont souffert. La première fois nous avons pu constater que la cassure avait eu lieu au niveau du point de greffe et que le centre des troncs brisés présentait une zone noire. Ces jeunes arbres auraient pu continuer à pousser mais leur longévité était déjà compromise par ces points d’entrée de maladies (champignons, chancre ? Mystère).
La seconde série d’arbres bousculés a été plus douloureuse à constater. Il s’agissait de variétés plus développées, et les fruits étaient presque prêts à être récoltés.
Comment éviter ces dégâts ? Faut-il prévoir plusieurs tuteurs avec des sangles pour aider les arbres à résister à des épisodes de vents violents ? Faut-il plus éclaircir les fruits pour éviter une surcharge qui fragilise les branches et donne plus d’emprise ? Il est dit que selon les porte-greffes, il faut maintenir ou pas les tuteurs en place en permanence. C’est théoriquement le cas pour ceux que nous utilisons qui permettent un développement rapide et une mise à fruits précoce mais avec un faible développement racinaire. Selon d’autres avis, le fait de tuteurer les arbres empêchent certaines fibres du tronc de se développer (je reste vague, comme mes connaissances en la matière) et le rend fragile, comme un membre qui resterait en permanence dans un plâtre. Si on regarde la chose du bon côté, on peut se dire que les arbres étaient plantés trop serrés et allaient rapidement entrer en concurrence. A quelque chose malheur est bon ?
L’Assemblée Générale s’est tenue vendredi 11 octobre, de 18 h 30 jusqu’à 20 h. Une quinzaine de personnes étaient présentes, dont quelques nouveaux adhérents. Vous pourrez trouver un compte-rendu dans l’onglet bilan. Il est apparu que la subvention accordée par la Mairie recouvre à peu de choses près les frais engagés par l’AAM, les plus gros postes étant la tonte et les cours. Cette année nous avons pu toutefois faire des économies qui seront reportées sur l’année fraîchement entamée grâce à l’engagement de quelques bénévoles qui ont assuré à plusieurs reprises la tonte de Marvoisie, à la fois et à la débroussailleuse. Qu’ils en soient grandement remerciés !!!
La météo a finalement été presque clémente samedi 22 juin et si nous avons dû trouver refuge dans la salle des Ateliers associatifs de la mairie au milieu de la matinée et le temps du repas, nous avons pu, avec le retour du soleil, poursuivre le stage sur le verger de Marvoisie.
Beaucoup de sujets ont pu être abordés durant cette journée commencée sur le terrain du Grand Saule. En vrac : la chute physiologique des pommes, la nécessité de repérer quelles variétés présentes sur nos vergers se régulent toutes seules et lesquelles ne le font pas, comment éclaircir les fruits, comment réagir en présence de pucerons, de carpocapses, de taches jaunes sur les feuilles des poiriers, de chancre. Observation d’un des arbres cassés par le vent pour constater qu’il était déjà nécrosé au niveau du point de greffe.
Pendant la partie en salle, nous avons étudié à partir de photos prises anciennement sur le verger du Grand Saule les différentes plantes présentes sur ce terrain. Les trois livres apportés par Pierre Xuereb nous ont permis à partir de ces observations de déterminer le type de sol. Ces indicateurs sont plus précis que les analyses de sol qui ne donnent qu’une moyenne, même si dans l’idéal on devrait faire un relevé précis, en déterminant les zones et les dominantes de plantes à différents moments de l’année. Pourtant ces simples données nous ont permis de voir que Pontentille rampante, Pissenlit, Bugle rampant, Mélisse, Plantain lancéolé, Luzerne, Onagre à grandes fleurs, Erigéron et Trèfles indiquent un sol compacté, riche en bases (ph égal ou supérieur à 8), peu oxygéné. Par conséquent pas adapté à la plantation de cerisiers par exemple et qu’il faut éviter de tasser encore plus par le passage de machines (tondre au rotofil et non pas faire appel aux services de la ferme Citrouille et Compagnie voisine). Ce genre d’analyses devrait être fait en amont de la plantation de variétés fruitières pour déterminer les variétés adaptées à ce type de sol.
Nous avons fait les mêmes observations sur le terrain de Marvoisie durant l’après-midi : Petite pimprenelle, Vesce, Centaurée, liseron rose (sur le bas du terrain avec le ruissellement de l’eau retenue par la butte), Vesce, Brachypode penné, Achillée millefeuille, Gaillet, Carotte sauvage, entre autres, qui nous ont permis de comprendre qu’il s’agit d’un terrain gorgé d’eau en hiver, sec en été, riche en base (ph égal ou supérieur à 8), avec blocage du phosphore, peu oxygéné, riche en matières organiques végétales et pauvre en matières organiques animales.
Nous avons aussi abordé la taille d’été, la formation des scions après la greffe, l’importance des mycorhizes (notamment pour débloquer le phosphore bloqué dans le sol, inaccessible autrement aux arbres, d’où l’importance de ne pas les détruire par l’usage de bouillie bordelaise), comment réduire un puits de lumière trop grand en laissant quelques gourmands judicieusement choisis et les trois formes stables vers lesquelles évolue un terrain sous nos latitudes : désert, forêt, marécage.
Voici un aperçu de tous les sujets dont nous a entretenus Pierre Xuereb, toujours aussi passionnant dans ses explications et l’étendue de son savoir dans de multiples domaines.
Après la journée de cours du 16 mars pendant laquelle Pierre Xuereb (formateur à Terre Vivante) nous a exposé les principes de la taille douce, suivis de démonstration sur certains arbres, ce sera le tour samedi 22 juin d’une nouvelle journée de cours.
Cette fois-ci il s’agira de considérer l’arbre fruitier dans une vue d’ensemble :
Traitements
Gestion des bio-agresseurs
Biodiversité
Ecologie des arbres fruitiers
Agroforesterie
Place de l’arbre dans le paysage
Mycorhization*
Mais comme dans le cours précédent, Pierre Xuereb sera là aussi pour répondre à nos questions sur d’autres sujets.
Ce stage aura lieu aux horaires suivants : 9 h – 12 h 30 puis 13 h 45 – 18 h
Alors à bientôt pour cette journée qui s’annonce tout aussi passionnante que la première !
(Pensez à apporter de quoi vous restaurer entre midi et deux et peut-être de quoi vous asseoir pendant la partie cours du matin)
*Pour vous familiariser avec cette notion, je vous renvoie vers cet article paru sur theconversation.
Elizabeth nous a communiqué par mail un tableau des stades de développement des fleurs de pommier (à cidre en l’occurence, mais c’est la même chose pour toutes les espèces de pommier).
L’adresse de la page du site est la suivante : http://www.ifpc.eu/fileadmin/users/ifpc/infos_techniques/Stades_phenologiques_pommier_a_cidre_fleckinger_vs_BBCH.pdf
Et voici le tableau en question, bien pratique pour décrire plus précisément les stades de floraison à telle ou telle date. En effet, cette description pourrait s’avérer nécessaire le jour où on voudra déterminer la variété exacte de certains de nos arbres qui ne sont désignés que par le lieu de récolte du greffon (Souchière, St Eynard par exemple). Il faut pour cela se référer à une variété type, comme la Belle de Boskoop, pour savoir si la floraison est précoce ou tardive.
Par exemple, le Malus Siversii, variété ancêtre de nos pommes actuelles, en était au stade « ballon » le 9 avril.
Les chutes de neige de la semaine dernière ont cassé une charpentière d’un prunier sur le verger de Marvoisie (le B9). Lors de la session d’entretien de samedi dernier il a été « recollé ». On va voir s’il se remet de cette blessure. Sinon, on pourra prélever des greffons l’an prochain et tenter une greffe pour avoir un nouveau un arbre de cette variété.
La citerne a été achetée, installée et remplie dans la foulée sur le verger du Grand Saule. Il reste peut-être à l’entourer d’une paroi, pour l’esthétique, l’ombre et la protection mais c’est une autre histoire…
Désormais, c’en est fini des séances de transport d’arrosoirs depuis les pompes à main des jardins partagés. Celles et ceux qui s’y sont adonnés l’an dernier s’en rappellent sans doute, du moins leurs épaules.