Cours, Taille, Verger de Marvoisie, Verger du Grand Saule

Samedi 14 mars, stage avec Pierre Xuereb

Le stage a eu lieu, à temps avant la période de confinement qui met fin à nos rassemblements sur le terrain. 16 personnes sont venues écouter Pierre Xuereb parler de la taille, de 9 h jusqu’à plus de 16 h pour les derniers.

Les arbres du Grand Saule et de Marvoisie ont presque tous été considérés un à un. Un ruban bleu a été accroché quand une intervention a eu lieu pour signifier qu’il ne faut plus le tailler pour le moment (il y aura ensuite la taille dite « d’été » pour retirer les gourmands éventuels).

Elizabeth avait apporté une version plastifiée du dossier préparatoire qu’elle avait envoyé par mail aux adhérents et elle a ensuite demandé aux participants ce qu’ils avaient retenu de ces apprentissages. Merci à celles et ceux qui ont pris le temps de répondre pour partager leurs acquis.

  • Je note la confirmation d’une évolution dans la manière moins interventionniste de conduire les fruitiers. En effet il y a quelques années l’AAM avait fait intervenir Mme Bechet pour un cours à Marvoisie et le discours était proche de celui de Pierre.
    Je retiens qu’il est indispensable de bien choisir le couple porte-greffe/variété car ensuite on a un type d’arbre que l’on ne peut guère modifier mais plutôt accompagner son architecture. Je cite l’exemple des colonnaires qui ont été taillés!!!!
    A présent sur nos vergers il serait bon d’envisager le renouvellement d’arbres bien mal en point , au Grand saule notamment, et de corriger nos erreurs collectives.
    Bernard M.
  • Plus on contrarie un arbre en le taillant, moins il fera de fruits et plus il montera haut. Donc la taille doit être limitée à de petites interventions.
    Les courbes des branches se feront par le poids des fruits naturellement, pas besoin de mettre des poids.
    Ne jamais couper un gourmand ailleurs qu’à sa base, au risque de faire des « balais brosse ».
    Sur pommier, si reprise du porte-greffe, c’est que la sève ne monte pas dans l’arbre et qu’il y a quelque chose d’anormal (enquête à mener).
    Ne jamais couper plus de 50 % d’un « balai brosse » et si nécessaire, « remettre » l’arbre en état en 3 ou 4 ans.
    Véronique S.
  • Laisser les arbres prendre leur forme naturelle. S’ils doivent être érigés, ils feront tout pour ça, même si on essaie de les « rabattre ».
    Le puits de lumière large, c’est démodé. Un peu, en bas, pour pouvoir entrer dans l’arbre pour la cueillette, mais laisser des branches avec des feuilles pour couvrir en haut. Le risque est que les charpentières soient trop exposées à la lumière en bas et brûlent ! (Je le sais, j’en ai fait l’expérience).
    Eclaircir les gourmands, en laisser pour remplumer le centre dans les arbres trop taillés précédemment.
    Pour les pommiers, laisser se former trois, quatre charpentières, pour les pruniers une tige centrale.
    Ne pas essayer de rééquilibrer un arbre par la taille de la partie la plus fournie ou vigoureuse. on obtiendra juste l’oppose de ce qu’on cherche, un déséquilibre encore plus accentué.
    Ne pas couper les branches ou rameaux à moitié. Tout ou rien (ou presque).
    « Balai de sorcière » (qui résultat d’un étêtage qu’il proscrit) : supprimer des rameaux, garder les plus vigoureux.
    Arbres mûrs et bien formés, ne pas tailler, ou très peu. Il a cité un verger très productif, jamais taillé !

    Bernard F.
  • Pour les poiriers, toujours conduire avec un axe central pour respecter le port pyramidal. Les seuls poiriers ayant une affinité avec le porte-greffe cognassier (BA29) sont Passe-Crassane, Comice, Beurré-Hardy. Par exemple la première année on greffe le Beurré-Hardy, l’année suivante on greffe sur ce scion la variété voulue.
    En cette période, pas besoin de baume cicatrisant sur les tailles effectuées (tant qu’elles ne dépassent pas un certain diamètre).
    Les rejets du porte-greffe au niveau des racines signalent que l’arbre est en souffrance. On peut en garder un pour pratiquer une nouvelle greffe si l’arbre meurt.
    Il y a deux ports principaux : érigé ou pleureur. L’angle des branches détermine ce type. Les branches charpentières d’un pommier de type pleureur doivent être formées à plus grande hauteur (pour éviter que les branches chargées de fruits touchent le sol). Parfois on pratique une greffe intermédiaire pour avoir un beau tronc.

    Elizabeth A. (à partir de ses observations et de messages reçus)

Vous pouvez compléter ou reprendre ces quelques extraits de vos retours dans les commentaires sous ce billet.

Verger de Marvoisie

Golden Delicious

Un pommier Golden Delicious a été planté à Marvoisie.

Appelé communément « Golden », ce pommier résulte d’un semis de hasard dans le verger de A.H. Mullins dans le West Virginia aux Etats Unis en 1916. Depuis, il se trouve dans plus de 50% des pommiers commercialisés … participant ainsi à la perte de la génome.

Cependant, c’est un point de référence pour déterminer si les autres pommiers ont une floraison précoce ou pas. En effet, la date de floraison des arbres peut varier de 20 jours d’une année à l’autre, et la floraison précoce ou tardive est caractéristique de chaque variété de pommier.

Activités, Cours, Taille, Verger de Marvoisie, Verger du Grand Saule

En vue du stage du 14 mars

Samedi 14 mars aura lieu un stage animé par Pierre Xuereb, formateur à Terre Vivante et sylviculteur dans le Trièves. La session a lieu de 9 h jusqu’à… extinction du nombre des participants. Disons jusque 16h ou 18 h. Pour profiter au mieux de ses connaissances encyclopédiques, il est préférable de préparer en amont les questions que vous souhaitez lui poser. Rien de tel pour ça qu’une observation préalable des arbres de nos vergers.

Dans l’idéal, il vaut mieux être au moins deux pour examiner un arbre, ainsi qu’au moment de la taille. Ça permet de partager ses expériences et ses doutes, nombreux au moment de sortir le sécateur.

Vous pouvez noter vos remarques sur un carnet et faire remonter vos remarques au secrétariat, photos à l’appui si possible. Ceci afin de permettre d’avoir un historique de l’état de nos arbres et de leur évolution, des bonnes et des moins bonnes pratiques, de leur état sanitaire, etc.

Il y a plusieurs éléments à observer en cette période de fin d’hiver :

L’état sanitaire :

  • le collet (la limite entre le système racinaire et le tronc) est trop enterré, ou pas assez (reprise de racines visibles au-dessus du sol)
  • Blessures diverses (frottement contre le tuteur, cicatrices (passage d’engins de tonte par exemple, branches cassées par le vent)
  • Le tronc mobile (on peut le faire bouger avec la main et parfois l’arbre est penché) : ce sont des dégâts liés aux campagnols qui préfèrent se réfugier dans un verger tranquille alors que les champs de maïs voisins sont labourés
  • Les liens avec le tuteur sont à surveiller, trop serrés ou défaits
  • Fruits momifiés restant sur l’arbre (moniliose)
Pomme atteinte par la moniliose
  • On peut aussi observer des atteintes sur les branches, comme ces cicatrices liées à des piqûres de cicadelles. Nous avions mené il y quelques années une grande opération d’élimination des asters sur le terrain, plantes hôtes d’une variété de ces insectes, mais il en existe beaucoup d’autres.
Piqûres de cicadelles
  • Il peut y avoir des traces de chancre. Si on intervient tôt, on peut sacrifier la branche touchée et sauver l’arbre, sinon l’atteinte va jusqu’à l’intérieur du tronc et l’ensemble est condamné. On le repère à l’état de l’écorce, avec des plaques soulevées et un aspect noirâtre.
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Photo trouvée sur le site plandejardin-jardinbioogique.com

Autrement dit, notez tout ce qui attire votre attention, il n’y a pas de mauvaises questions et souvent des petits détails sont des indicateurs de l’état de santé de l’arbre.

Préparatifs à la taille

La taille n’est pas une opération systématique et ne doit pas intervenir sur une trop grande proportion du branchage. Selon les principes de la taille douce prônée par Pierre Xuereb, il s’agit surtout d’accompagner l’arbre dans son développement en tenant compte de ses caractéristiques (espèces, variétés, sol, port, vigueur) et de nos objectifs (fructification ou maintien d’une variété dans un objectif conservatoire).

En amont du stage, vous pouvez rechercher les éléments à favoriser ou sur lesquels intervenir.

  • Parfois, en pensant limiter la croissance de l’arbre et rééquilibrer le houppier, on a coupé une branche directrice avec pour résultat la repousse de plusieurs branches à partir de la coupe. Ces branchages vont se développer avec un angle d’insertion trop aigu et ils risqueront de se casser par grand vent, en cas de neige lourde ou de fruits trop nombreux. Il faudra dans ce cas ne garder qu’une ou deux branches à partir de cette bifurcation en « balai ». Vous trouverez une explication de ce phénomène sur le site suivant : http://conseiljardin.over-blog.com/article-elagage-des-arbres-et-cicatrisation-des-plaies-de-taille-97169650.html
  • Pour savoir si un arbre est en cours de développement ou a atteint la taille correspondant à sa variété et à ses conditions (sols, climat, etc.), il faut observer la forme des bourgeons à l’extrémité de ses branches. Suivant qu’il s’agit d’un bourgeon à bois ou à fleur, les conclusions seront différentes.
Image result for pommier bourgeon fleur et fruit
image trouvée sur le site jardindesmerlettes.com
  • Il peut arriver qu’un trop grand puits de lumière ait été créé au centre de l’arbre, ce qui a pour conséquence de l’amener à multiplier des départs de branches à cet endroit. Il faudra par la suite sélectionner deux ou trois gourmands de l’année précédente pour obtenir in fine une zone permettant l’accès au départ des branches pour des soins éventuels mais ne dépassant pas une cinquantaine de cm de diamètre.
  • Dans l’idéal, il faudrait savoir si les arbres sont des variétés acrotoniques, basitoniques ou mésotoniques (?). Autrement dit s’ils porteront leurs fruits à l’extrémité des branches, ce qui amènera celles-ci à se courber naturellement sous les poids des pommes (puisque nous avons surtout des pommiers) ou plus près du tronc, et l’arbre gardera alors une forme plus en fuseau. Pour cela on peut observer où se situent les dards et les coursonnes (au bout des branches ou plus bas). Ainsi nous saurons s’il est judicieux ou inutile d’écarter les branches au printemps avec un système de poids ou de liens.

Il se pose aussi la question des arbres plantés trop proches les uns des autres et dont les branches se touchent, de ceux qui ont été plantés cet hiver à Chapicole, de l’installation d’une haie entre eux, bref, les questions à poser ne manquent pas et nous comptons sur vous pour les recenser et tirer le meilleur parti de cette intervention d’un professionnel sur nos vergers !

Activités, Verger de Marvoisie, Verger du Grand Saule

Quelques nouvelles…

Tout d’abord, ça y est, l’association possède maintenant son propre petit pressoir manuel, ce qui permet de faire du jus de pommes en utilisant aussi les pommes tombées qui se seraient talées dans les cagettes en attendant le « grand pressage » chez Patrick.

Pressage à Marvoisie

Il y a eu plusieurs fortes bourrasques cette année et les jeunes arbres du Grand Saule en ont souffert. La première fois nous avons pu constater que la cassure avait eu lieu au niveau du point de greffe et que le centre des troncs brisés présentait une zone noire. Ces jeunes arbres auraient pu continuer à pousser mais leur longévité était déjà compromise par ces points d’entrée de maladies (champignons, chancre ? Mystère).

12 juin 2019

La seconde série d’arbres bousculés a été plus douloureuse à constater. Il s’agissait de variétés plus développées, et les fruits étaient presque prêts à être récoltés.

2 octobre 2019

Comment éviter ces dégâts ? Faut-il prévoir plusieurs tuteurs avec des sangles pour aider les arbres à résister à des épisodes de vents violents ? Faut-il plus éclaircir les fruits pour éviter une surcharge qui fragilise les branches et donne plus d’emprise ? Il est dit que selon les porte-greffes, il faut maintenir ou pas les tuteurs en place en permanence. C’est théoriquement le cas pour ceux que nous utilisons qui permettent un développement rapide et une mise à fruits précoce mais avec un faible développement racinaire. Selon d’autres avis, le fait de tuteurer les arbres empêchent certaines fibres du tronc de se développer (je reste vague, comme mes connaissances en la matière) et le rend fragile, comme un membre qui resterait en permanence dans un plâtre. Si on regarde la chose du bon côté, on peut se dire que les arbres étaient plantés trop serrés et allaient rapidement entrer en concurrence. A quelque chose malheur est bon ?

L’Assemblée Générale s’est tenue vendredi 11 octobre, de 18 h 30 jusqu’à 20 h. Une quinzaine de personnes étaient présentes, dont quelques nouveaux adhérents. Vous pourrez trouver un compte-rendu dans l’onglet bilan. Il est apparu que la subvention accordée par la Mairie recouvre à peu de choses près les frais engagés par l’AAM, les plus gros postes étant la tonte et les cours. Cette année nous avons pu toutefois faire des économies qui seront reportées sur l’année fraîchement entamée grâce à l’engagement de quelques bénévoles qui ont assuré à plusieurs reprises la tonte de Marvoisie, à la fois et à la débroussailleuse. Qu’ils en soient grandement remerciés !!!

4 mai 2019
Activités, Soins, Verger de Marvoisie

Neige de printemps

Les chutes de neige de la semaine dernière ont cassé une charpentière d’un prunier sur le verger de Marvoisie (le B9). Lors de la session d’entretien de samedi dernier il a été « recollé ». On va voir s’il se remet de cette blessure. Sinon, on pourra prélever des greffons l’an prochain et tenter une greffe pour avoir un nouveau un arbre de cette variété.

Un tronc sévèrement entaillé…
Un pansement, un tuteur, et c’est reparti ?
Cours, Taille, Verger de Marvoisie

Cours de taille sur le verger de Marvoisie – samedi 2 mars 2019

Pierre Fournier est venu nous donner des cours de taille sur le verger de Marvoisie. Les grands arbres en pleine production n’avaient pas été taillés depuis quelques années et certaines branches trop longues avaient cassé sous le poids des fruits l’année dernière.

Une autre session aura lieu mercredi matin et samedi prochain, si le temps le permet.

Activités, Verger de Marvoisie, Verger du Grand Saule

Avril 21 et 25 – Marvoisie – c’est tout beau !

Cliquer sur les images pour les voir plus grande.

Merci au deux membres d’AAM qui ont loué le débrousailleuse puis passé la journé à tondre, non seulement Marvoisie mais aussi derrière la pépinière à Grand Saule.
Le samedi avant de nombreux membres ont préparé le terrain en nettoyant le tour des arbres

Et le samedi après le passage de la débroussailleuse au Grand Saule, les membres ont nettoyé la pépinière

Une fois les fleurs de pissenlit passées (car les abeilles d’à côté les butinent) Thomas tondra entre les rangs des arbres au Grand-Saule où le tour des arbres ont été soignés selon les consignes de Monsieur Scherrer.
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Cours, Verger de Marvoisie, Verger du Grand Saule

Avril: LPO – Croqueurs de Pommes…

 

On n’arrête plus ! Et comme l’indique le titre, ce mois d’avril nous nous sommes fait aussi accompagnés, le vendredi 6, par le LPO (qui chercher actuellement des volontaires pour l’obervation des buzzards cendrés en Isère) qui sont venus à deux nous installer des nids aux mésages bleue, mésage charbonnière, et bergeronette . MERCI


Et des Croqueurs de Pommes, venus le samedi 24 pour nous apprendre à faire une greffe en couronne.
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Entre les deux, nous avons terminé la taille au Grand Saule, sous l’œil avisé de Monsieur Chatelet, pendant que d’autres ont dégagé les herbes autour des arbres, au Grand Saule le samedi 7 et 14 et à Marvoisie le 24 et arrosé surtout les plus jeunes arbres avec le purin d’ortilles, prêle et consoude, préparé par Chantal,  pour les nourrir.

Il y aura à dire sur l’invasion d’asters sur le verger de Grand Saule, fleures tellement apprécié par les abeilles, mais qui hébergent des cicadelles, qui abîment l’écorce des arbres …. mais bon ..c’est le printemps, et on n’arrête plus 🙂

Activités, Cours, Verger de Marvoisie

Prélèvement de greffons à Marvoisie – samedi le 13 janvier

IMG_2845.jpgEn effet, pour les fruit à noyau, les greffons sont prélevés AVANT le 15 janvier, et pour les fruit à pépins jusqu’au fin février. Ils sont ensuite gardés au noir dans le frigo, afin qu’au moment du greffage le greffon a un retard végétatif par rapport au porte greffe, ce qui augment la chance du succès. Un membre nous a trouvé ce mémo très utile