Cher visiteur, visiteuse,
Ne croyez pas un instant que la manque d’info ici implique que l’AAM s’endort. Bien au contraire, nous sommes tellement occupés à soigner nos vergers qu’il reste personne pour prendre en charge le site. Toute notre communication est interne pour le moment. N’hésitez pas à nous contacter et on vous dira TOUT 🙂
L’association d’Arboriculture à la Fête du Miel 2020
L’Association était présente à la Fête du Miel 2020 qui s’est tenue au Pré de l’Eau les 3 et 4 octobre. Un long stand permettait de montrer les pommes des vergers du Grand Saule et de Marvoisie. Pour la plupart des pommes la variété était indiquée, d’autres étaient repérées par le numéro de l’arbre. Les membres se sont relayés pour accueillir les visiteurs et répondre aux questions nombreuses. Ainsi plus d’un visiteur était curieux de retrouver les variétés de pommes de son propre jardin, ou d’interroger sur les soins nécessaires ou tout simplement se renseigner comment l’association pourrait l’aider à améliorer ses connaissances dans l’entretien et la conduite des arbres.
Et douze nouveaux membres sont venus rejoindre l’association à cette occasion !
Plus de trente variétés différentes étaient exposées, sur une superbe table riche en couleurs, et en saveurs !
Samedi 13 juin 2020 – Cours avec Pierre Xuereb
Cet hiver trop doux ne présage rien de bon pour nos arbres fruitiers. Par exemple, les cochenilles meurent en dessous de -5° mais cette température n’a pas été atteinte partout dans le département.
Voici quelques uns des conseils du jour :
– Il est essentiel d’éclaircir les fruits après l’éclaircissage physiologique qui se termine vers la mi-juin
– Nous avons vu que les formes dites « pleureuses » font des grappes de fruits en bout de branche. – laisser 5 fruits max par centimètre carré de section de branche – ou alors, se servir d’un équifruit pour déterminer le nombre de fruits à laisser. Munissez-vous d’un sécateur, ou mieux, d’une épinette bien affûtée et désinfectée.
– pour les formes « érigées » les fruits se répartissent mieux. Enlever en premier les fruits qui se touchent, ce qui fournit aux carpocapses un abri hors du vent pour pondre leurs œufs !
– un arbre qui alterne fait une année des fruits, une année ses racines. On peut limiter cette alternance en éclaircissant les fruits les année d’abondance
-Si l’été est sec, l’arbre prépare peu de fruits pour l’année suivante. On peut voir que ces deux conditions étaient réunies l’année dernière.
La taille d’hiver n’a pas d’impact sur la vigueur de l’arbre, tandis qu’enlever des gourmands mal placés en fin juin/début juillet participe à réduire un excès de vigueur d’un arbre trop vigoureux, car l’énergie qu’ils ont consommée à pousser ne sera pas rendue à l’arbre. Il est préférable de les arracher à la main en juillet, avant l’aoûtement quand la cicatrisation se fait toute seule. Plus tard dans l’année on peut les enlever en utilisant un sécateur, mais de préférence, sans attendre la chute des feuilles.
– Si le printemps est sec, les fruits tomberont (c’est aussi le cas cette année)
– quand l’arbre est stressé, il favorise la production de végétation – la taille en verte est d’autant plus nécessaire. (réduire la vigueur, favoriser les fruits)
MAIS – les pommes de l’année prochaine se préparent cette année.
L’orientation d’un bourgeon (en fruit ou en branche) est déterminée l’année précédente au mois d’août !
C’est pourquoi forcer une légère arcure peut être souhaitable au mois de mai/juin quand les branches sont souples. Penser à ne pas trop ployer les branches mais juste de leur donner une légère orientation (pas plus de 45°) pour ralentir la sève et favoriser la production de bourgeons à fruits. Plus tard, l’arrivée des fruits accentuera la courbe vers le bas. Attention à « protéger » les branches de blessures de ficelles en insérant un bout de tissu ou autre pour que la ficelle ne soit pas en contact direct avec l’écorce.
Il y avait beaucoup d’autres conseils que ceux rapportés ici, mais c’était une matinée héroïque.
Et finalement, il est bon de savoir :
-qu’un arbre stressé favorise la production de végétation.
– pour les plantations de l’année, prévoir 40 l par semaine en une seule fois (avec paillage).
– que pour arroser nos pommiers il faudrait prévoir 200 l d’eau deux fois par mois .
Le Confinement : 17 mars au 11 mai 2020
Merci à l’Association des Croqueurs de Pommes
L’AAM est membre de l’association nationale des Croqueurs de Pomme. Comme les agriculteurs avaient une autorisation de quitter leur domicile pour s’occuper de leurs exploitations, les Croqueurs ont demandé au Ministère de l’Agriculture une dérogation pour leur membres, arboriculteurs amateurs. Grâce à cette autorisation spéciale, nous avons pu individuellement tenter quelques greffages à la pépinière de Grand Saule, et suivre, pour la première fois, le débourrage des pommiers (très tôt cette année à cause des chaleurs exceptionnelles). Puis, petit avantage durant cette période morne, jamais nous n’avions eu autant de volontaires pour passer le rotofil sous les arbres.
Samedi 14 mars, stage avec Pierre Xuereb
Le stage a eu lieu, à temps avant la période de confinement qui met fin à nos rassemblements sur le terrain. 16 personnes sont venues écouter Pierre Xuereb parler de la taille, de 9 h jusqu’à plus de 16 h pour les derniers.
Les arbres du Grand Saule et de Marvoisie ont presque tous été considérés un à un. Un ruban bleu a été accroché quand une intervention a eu lieu pour signifier qu’il ne faut plus le tailler pour le moment (il y aura ensuite la taille dite « d’été » pour retirer les gourmands éventuels).
Elizabeth avait apporté une version plastifiée du dossier préparatoire qu’elle avait envoyé par mail aux adhérents et elle a ensuite demandé aux participants ce qu’ils avaient retenu de ces apprentissages. Merci à celles et ceux qui ont pris le temps de répondre pour partager leurs acquis.
- Je note la confirmation d’une évolution dans la manière moins interventionniste de conduire les fruitiers. En effet il y a quelques années l’AAM avait fait intervenir Mme Bechet pour un cours à Marvoisie et le discours était proche de celui de Pierre.
Je retiens qu’il est indispensable de bien choisir le couple porte-greffe/variété car ensuite on a un type d’arbre que l’on ne peut guère modifier mais plutôt accompagner son architecture. Je cite l’exemple des colonnaires qui ont été taillés!!!!
A présent sur nos vergers il serait bon d’envisager le renouvellement d’arbres bien mal en point , au Grand saule notamment, et de corriger nos erreurs collectives.
Bernard M. - Plus on contrarie un arbre en le taillant, moins il fera de fruits et plus il montera haut. Donc la taille doit être limitée à de petites interventions.
Les courbes des branches se feront par le poids des fruits naturellement, pas besoin de mettre des poids.
Ne jamais couper un gourmand ailleurs qu’à sa base, au risque de faire des « balais brosse ».
Sur pommier, si reprise du porte-greffe, c’est que la sève ne monte pas dans l’arbre et qu’il y a quelque chose d’anormal (enquête à mener).
Ne jamais couper plus de 50 % d’un « balai brosse » et si nécessaire, « remettre » l’arbre en état en 3 ou 4 ans.
Véronique S. - Laisser les arbres prendre leur forme naturelle. S’ils doivent être érigés, ils feront tout pour ça, même si on essaie de les « rabattre ».
Le puits de lumière large, c’est démodé. Un peu, en bas, pour pouvoir entrer dans l’arbre pour la cueillette, mais laisser des branches avec des feuilles pour couvrir en haut. Le risque est que les charpentières soient trop exposées à la lumière en bas et brûlent ! (Je le sais, j’en ai fait l’expérience).
Eclaircir les gourmands, en laisser pour remplumer le centre dans les arbres trop taillés précédemment.
Pour les pommiers, laisser se former trois, quatre charpentières, pour les pruniers une tige centrale.
Ne pas essayer de rééquilibrer un arbre par la taille de la partie la plus fournie ou vigoureuse. on obtiendra juste l’oppose de ce qu’on cherche, un déséquilibre encore plus accentué.
Ne pas couper les branches ou rameaux à moitié. Tout ou rien (ou presque).
« Balai de sorcière » (qui résultat d’un étêtage qu’il proscrit) : supprimer des rameaux, garder les plus vigoureux.
Arbres mûrs et bien formés, ne pas tailler, ou très peu. Il a cité un verger très productif, jamais taillé !
Bernard F. - Pour les poiriers, toujours conduire avec un axe central pour respecter le port pyramidal. Les seuls poiriers ayant une affinité avec le porte-greffe cognassier (BA29) sont Passe-Crassane, Comice, Beurré-Hardy. Par exemple la première année on greffe le Beurré-Hardy, l’année suivante on greffe sur ce scion la variété voulue.
En cette période, pas besoin de baume cicatrisant sur les tailles effectuées (tant qu’elles ne dépassent pas un certain diamètre).
Les rejets du porte-greffe au niveau des racines signalent que l’arbre est en souffrance. On peut en garder un pour pratiquer une nouvelle greffe si l’arbre meurt.
Il y a deux ports principaux : érigé ou pleureur. L’angle des branches détermine ce type. Les branches charpentières d’un pommier de type pleureur doivent être formées à plus grande hauteur (pour éviter que les branches chargées de fruits touchent le sol). Parfois on pratique une greffe intermédiaire pour avoir un beau tronc.
Elizabeth A. (à partir de ses observations et de messages reçus)
Vous pouvez compléter ou reprendre ces quelques extraits de vos retours dans les commentaires sous ce billet.
Golden Delicious
Un pommier Golden Delicious a été planté à Marvoisie.
Appelé communément « Golden », ce pommier résulte d’un semis de hasard dans le verger de A.H. Mullins dans le West Virginia aux Etats Unis en 1916. Depuis, il se trouve dans plus de 50% des pommiers commercialisés … participant ainsi à la perte de la génome.
Cependant, c’est un point de référence pour déterminer si les autres pommiers ont une floraison précoce ou pas. En effet, la date de floraison des arbres peut varier de 20 jours d’une année à l’autre, et la floraison précoce ou tardive est caractéristique de chaque variété de pommier.
Exemple d’observations d’un arbre sur une durée de quelques années
Il s’agit du pommier C1 du verger du Grand Saule.
Sur la photo prise en décembre 2017, on voit que les interventions consistaient en retirer le manchon en plastique installé lors de la plantation (l’attache restée en place trop longtemps blessait le tronc) tandis que le tuteur, tombé spontanément, n’était pas remis en place (les avis sont partagés quant à l’usage des tuteurs).
En décembre 2018, on voit que l’arbre a continué tranquillement à pousser, avec cette forme un peu incertaine liée aux premières tailles lors de la transplantation. Il y a des bifurcations vers le départ des branches charpentières puis ces grandes tiges dégingandées. Dans le doute (et l’inexpérience), quelques-unes ont été raccourcies l’année précédente et on voit ces repousses « en balai ».
En mars 2019, Pierre Xuereb a donné quelques conseils à une des personnes qui parraine cet arbre : choisir parmi les gourmands des « balais » une branche et éliminer les autres qui sont mal insérées et observer l’arbre pour déterminer son architecture et donc sa façon d’évoluer.
La question que se sont posée les « parrains » de l’arbre lors d’une séance d’entretien concernait l’écartement des branches. Fallait-il la forcer ou pas ? Et si oui comment ? Les branches sont si verticales qu’il était compliqué d’utiliser des poids ou des liens, sauf à planter des piquets dans le sol, ce qui aurait compliqué la tonte. Dans le doute, on a préféré s’abstenir. Ce qui était finalement une bonne idée comme la suite le montre.
En effet cet arbre a porté ses premiers fruits au bout de quelques branches, et celles-ci se sont courbées naturellement sous leur poids.
Une photo prise en février 2020 montre que l’arcure des branches ayant fructifié est restée, même si les branches se sont en partie redressées une fois les fruits cueillis ou tombés.
On peut aussi noter que des « balais » se sont à nouveau formés, signes qu’il y a eu une taille malencontreuse. Ce qui montre l’importance du suivi des arbres et de sa transmission pour tirer des conclusions des essais des années précédentes.
En résumé :
- Avant de tailler, il faut prendre le temps d’observer l’arbre, l’équilibre de sa ramure, son développement, et les détails qui aideront à savoir s’il portera ses fruits plutôt au bout des branches (variété acrotonique) ou plus près du tronc (variété basitonique). Si on connaît la variété, ces informations sont déjà disponibles, mais ce n’est pas toujours le cas sur nos vergers.
- Tailler l’extrémité des branches en pensant limiter la croissance est un contre-sens pour un arbre acrotonique. Il va réagir en multipliant des gourmands, lesquels auront un angle d’insertion trop aigu qui les rendra fragiles en cas de surcharge, et on va perdre une année en termes de fructification.
- Inutile de forcer les branches à s’écarter (avec des risques de blessures voire de rupture) quand les arcures auraient eu lieu de façon naturelle (variétés acrotoniques).
- Dans le doute, il est parfois plus judicieux de ne pas tailler.
Les campagnols et leurs dégâts
Dans un précédent billet il était question des observations que l’on peut faire sur les vergers et de l’impact de la population de campagnols sur les arbres. Voici une photo pour illustrer ces propos.
Peut-on parler de taupinières quand il s’agit non pas de taupes mais de campagnols ? Toujours est-il que ces petits monticules de terre, particulièrement nombreux autour de cet arbre, sont des indices de la présence de ces rongeurs. Qui… rongent les racines ce qui se traduit par cet aspect penché. Pour savoir si c’est l’effet d’un vent dominant et de racines endommagées, il suffit d’essayer de faire bouger le tronc. Dans le cas de cet arbre, on peut le faire bouger sans difficultés, comme s’il était planté dans un terrain mou.
Deux perchoirs à buses ont été installés il y a quelques années sur le terrain afin de faciliter la prédation naturelle des campagnols mais il est difficile de lutter contre leur présence sur ce verger. En effet il jouxte des champs de maïs et lors des labours ces bestioles trouvent refuge dans la terre meuble et « tranquille » de notre terrain.
Le Grand Saule
Le grand arbre qui donnait son nom à un de nos vergers n’a plus fière allure… (la photo a été prise jeudi 20 février). Les fortes bourrasques de la fin de l’été et de l’automne avait brisé des branches dont certaines étaient tombées au ras de la pépinière ou obstruaient l’entrée du verger. Les services techniques de la Mairie sont intervenus et ont fait un grand nettoyage. L’arbre va-t-il être laissé en l’état pour repartir avec une nouvelle vigueur au fil des années ou va-t-il être entièrement débité ? Les semaines à venir apporteront une réponse.
Un point positif, outre la fin du danger que représentaient les branches à moitié arrachées par le vent et qui menaçaient de tomber, est que la rangée A va enfin pouvoir profiter un peu plus du soleil du matin. Les fruitiers plantés ici avaient du mal à se développer.
Un dommage collatéral est la disparition de deux nichoirs. Il en reste donc deux sur quatre, ce qui est peu pour la surface de ce verger entouré de terrains agricoles. De plus la haie du rucher-école de l’ADAM qui jouxte notre terrain a été taillée, ce qui limite les zones de nidification pour les oiseaux, précieux auxiliaires dans la lutte contre les bio-agresseurs.
Si vous avez des talents dans le bricolage, vous pouvez laisser un commentaire sous cet article et l’AAM vous fera parvenir des plans pour des nichoirs. Merci d’avance aux bonnes volontés !
En vue du stage du 14 mars
Samedi 14 mars aura lieu un stage animé par Pierre Xuereb, formateur à Terre Vivante et sylviculteur dans le Trièves. La session a lieu de 9 h jusqu’à… extinction du nombre des participants. Disons jusque 16h ou 18 h. Pour profiter au mieux de ses connaissances encyclopédiques, il est préférable de préparer en amont les questions que vous souhaitez lui poser. Rien de tel pour ça qu’une observation préalable des arbres de nos vergers.
Dans l’idéal, il vaut mieux être au moins deux pour examiner un arbre, ainsi qu’au moment de la taille. Ça permet de partager ses expériences et ses doutes, nombreux au moment de sortir le sécateur.
Vous pouvez noter vos remarques sur un carnet et faire remonter vos remarques au secrétariat, photos à l’appui si possible. Ceci afin de permettre d’avoir un historique de l’état de nos arbres et de leur évolution, des bonnes et des moins bonnes pratiques, de leur état sanitaire, etc.
Il y a plusieurs éléments à observer en cette période de fin d’hiver :
L’état sanitaire :
- le collet (la limite entre le système racinaire et le tronc) est trop enterré, ou pas assez (reprise de racines visibles au-dessus du sol)
- Blessures diverses (frottement contre le tuteur, cicatrices (passage d’engins de tonte par exemple, branches cassées par le vent)
- Le tronc mobile (on peut le faire bouger avec la main et parfois l’arbre est penché) : ce sont des dégâts liés aux campagnols qui préfèrent se réfugier dans un verger tranquille alors que les champs de maïs voisins sont labourés
- Les liens avec le tuteur sont à surveiller, trop serrés ou défaits
- Fruits momifiés restant sur l’arbre (moniliose)
- On peut aussi observer des atteintes sur les branches, comme ces cicatrices liées à des piqûres de cicadelles. Nous avions mené il y quelques années une grande opération d’élimination des asters sur le terrain, plantes hôtes d’une variété de ces insectes, mais il en existe beaucoup d’autres.
- Il peut y avoir des traces de chancre. Si on intervient tôt, on peut sacrifier la branche touchée et sauver l’arbre, sinon l’atteinte va jusqu’à l’intérieur du tronc et l’ensemble est condamné. On le repère à l’état de l’écorce, avec des plaques soulevées et un aspect noirâtre.
Autrement dit, notez tout ce qui attire votre attention, il n’y a pas de mauvaises questions et souvent des petits détails sont des indicateurs de l’état de santé de l’arbre.
Préparatifs à la taille
La taille n’est pas une opération systématique et ne doit pas intervenir sur une trop grande proportion du branchage. Selon les principes de la taille douce prônée par Pierre Xuereb, il s’agit surtout d’accompagner l’arbre dans son développement en tenant compte de ses caractéristiques (espèces, variétés, sol, port, vigueur) et de nos objectifs (fructification ou maintien d’une variété dans un objectif conservatoire).
En amont du stage, vous pouvez rechercher les éléments à favoriser ou sur lesquels intervenir.
- Parfois, en pensant limiter la croissance de l’arbre et rééquilibrer le houppier, on a coupé une branche directrice avec pour résultat la repousse de plusieurs branches à partir de la coupe. Ces branchages vont se développer avec un angle d’insertion trop aigu et ils risqueront de se casser par grand vent, en cas de neige lourde ou de fruits trop nombreux. Il faudra dans ce cas ne garder qu’une ou deux branches à partir de cette bifurcation en « balai ». Vous trouverez une explication de ce phénomène sur le site suivant : http://conseiljardin.over-blog.com/article-elagage-des-arbres-et-cicatrisation-des-plaies-de-taille-97169650.html
- Pour savoir si un arbre est en cours de développement ou a atteint la taille correspondant à sa variété et à ses conditions (sols, climat, etc.), il faut observer la forme des bourgeons à l’extrémité de ses branches. Suivant qu’il s’agit d’un bourgeon à bois ou à fleur, les conclusions seront différentes.
- Il peut arriver qu’un trop grand puits de lumière ait été créé au centre de l’arbre, ce qui a pour conséquence de l’amener à multiplier des départs de branches à cet endroit. Il faudra par la suite sélectionner deux ou trois gourmands de l’année précédente pour obtenir in fine une zone permettant l’accès au départ des branches pour des soins éventuels mais ne dépassant pas une cinquantaine de cm de diamètre.
- Dans l’idéal, il faudrait savoir si les arbres sont des variétés acrotoniques, basitoniques ou mésotoniques (?). Autrement dit s’ils porteront leurs fruits à l’extrémité des branches, ce qui amènera celles-ci à se courber naturellement sous les poids des pommes (puisque nous avons surtout des pommiers) ou plus près du tronc, et l’arbre gardera alors une forme plus en fuseau. Pour cela on peut observer où se situent les dards et les coursonnes (au bout des branches ou plus bas). Ainsi nous saurons s’il est judicieux ou inutile d’écarter les branches au printemps avec un système de poids ou de liens.
Il se pose aussi la question des arbres plantés trop proches les uns des autres et dont les branches se touchent, de ceux qui ont été plantés cet hiver à Chapicole, de l’installation d’une haie entre eux, bref, les questions à poser ne manquent pas et nous comptons sur vous pour les recenser et tirer le meilleur parti de cette intervention d’un professionnel sur nos vergers !