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Stage du 22 juin 2019

La météo a finalement été presque clémente samedi 22 juin et si nous avons dû trouver refuge dans la salle des Ateliers associatifs de la mairie au milieu de la matinée et le temps du repas, nous avons pu, avec le retour du soleil, poursuivre le stage sur le verger de Marvoisie.

Sur le verger de Marvoisie

Beaucoup de sujets ont pu être abordés durant cette journée commencée sur le terrain du Grand Saule. En vrac : la chute physiologique des pommes, la nécessité de repérer quelles variétés présentes sur nos vergers se régulent toutes seules et lesquelles ne le font pas, comment éclaircir les fruits, comment réagir en présence de pucerons, de carpocapses, de taches jaunes sur les feuilles des poiriers, de chancre. Observation d’un des arbres cassés par le vent pour constater qu’il était déjà nécrosé au niveau du point de greffe.

Pendant la partie en salle, nous avons étudié à partir de photos prises anciennement sur le verger du Grand Saule les différentes plantes présentes sur ce terrain. Les trois livres apportés par Pierre Xuereb nous ont permis à partir de ces observations de déterminer le type de sol. Ces indicateurs sont plus précis que les analyses de sol qui ne donnent qu’une moyenne, même si dans l’idéal on devrait faire un relevé précis, en déterminant les zones et les dominantes de plantes à différents moments de l’année. Pourtant ces simples données nous ont permis de voir que Pontentille rampante, Pissenlit, Bugle rampant, Mélisse, Plantain lancéolé, Luzerne, Onagre à grandes fleurs, Erigéron et Trèfles indiquent un sol compacté, riche en bases (ph égal ou supérieur à 8), peu oxygéné. Par conséquent pas adapté à la plantation de cerisiers par exemple et qu’il faut éviter de tasser encore plus par le passage de machines (tondre au rotofil et non pas faire appel aux services de la ferme Citrouille et Compagnie voisine). Ce genre d’analyses devrait être fait en amont de la plantation de variétés fruitières pour déterminer les variétés adaptées à ce type de sol.

Nous avons fait les mêmes observations sur le terrain de Marvoisie durant l’après-midi : Petite pimprenelle, Vesce, Centaurée, liseron rose (sur le bas du terrain avec le ruissellement de l’eau retenue par la butte), Vesce, Brachypode penné, Achillée millefeuille, Gaillet, Carotte sauvage, entre autres, qui nous ont permis de comprendre qu’il s’agit d’un terrain gorgé d’eau en hiver, sec en été, riche en base (ph égal ou supérieur à 8), avec blocage du phosphore, peu oxygéné, riche en matières organiques végétales et pauvre en matières organiques animales.

Nous avons aussi abordé la taille d’été, la formation des scions après la greffe, l’importance des mycorhizes (notamment pour débloquer le phosphore bloqué dans le sol, inaccessible autrement aux arbres, d’où l’importance de ne pas les détruire par l’usage de bouillie bordelaise), comment réduire un puits de lumière trop grand en laissant quelques gourmands judicieusement choisis et les trois formes stables vers lesquelles évolue un terrain sous nos latitudes : désert, forêt, marécage.

Voici un aperçu de tous les sujets dont nous a entretenus Pierre Xuereb, toujours aussi passionnant dans ses explications et l’étendue de son savoir dans de multiples domaines.


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Second stage d’arboriculture samedi 22 juin 2019

Après la journée de cours du 16 mars pendant laquelle Pierre Xuereb (formateur à Terre Vivante) nous a exposé les principes de la taille douce, suivis de démonstration sur certains arbres, ce sera le tour samedi 22 juin d’une nouvelle journée de cours. 

Cette fois-ci il s’agira de considérer l’arbre fruitier dans une vue d’ensemble : 

  • Traitements
  • Gestion des bio-agresseurs
  • Biodiversité
  • Ecologie des arbres fruitiers
  • Agroforesterie
  • Place de l’arbre dans le paysage
  • Mycorhization*

Mais comme dans le cours précédent, Pierre Xuereb sera là aussi pour répondre à nos questions sur d’autres sujets.

Ce stage aura lieu aux horaires suivants : 9 h – 12 h 30 puis 13 h 45 – 18 h

Alors à bientôt pour cette journée qui s’annonce tout aussi passionnante que la première ! 

(Pensez à apporter de quoi vous restaurer entre midi et deux et peut-être de quoi vous asseoir pendant la partie cours du matin)

*Pour vous familiariser avec cette notion, je vous renvoie vers cet article paru sur theconversation.


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Les stades de développement des fleurs de pommier

Elizabeth nous a communiqué par mail un tableau des stades de développement des fleurs de pommier (à cidre en l’occurence, mais c’est la même chose pour toutes les espèces de pommier).

L’adresse de la page du site est la suivante : http://www.ifpc.eu/fileadmin/users/ifpc/infos_techniques/Stades_phenologiques_pommier_a_cidre_fleckinger_vs_BBCH.pdf

Et voici le tableau en question, bien pratique pour décrire plus précisément les stades de floraison à telle ou telle date. En effet, cette description pourrait s’avérer nécessaire le jour où on voudra déterminer la variété exacte de certains de nos arbres qui ne sont désignés que par le lieu de récolte du greffon (Souchière, St Eynard par exemple). Il faut pour cela se référer à une variété type, comme la Belle de Boskoop, pour savoir si la floraison est précoce ou tardive.

Par exemple, le Malus Siversii, variété ancêtre de nos pommes actuelles, en était au stade « ballon » le 9 avril.

Photo envoyée par Bernard F.
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Campagnols (rats-taupiers)

Sur le verger du Grand Saule la LPO a installé des perchoirs à buses pour limiter la prolifération des campagnols qui rongent les racines de certains arbres. On peut voir le résultat de ces déprédations sur un arbre vers la haie qui sépare le verger du Grand Saule et les jardins partagés. Il est calé par un tuteur mais si on le saisit par le tronc, on sent qu’il n’est plus que faiblement enraciné. Va-t-il pouvoir continuer à se développer ? Mystère…

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Exemple de problème lors de la taille de formation

Dans ce cas, on observe qu’une greffe en couronne, avec plusieurs greffons installés, a été laissée telle quelle. Normalement on aurait dû faire un choix, après avoir laissé le temps aux greffons de prendre et d’aider à la cicatrisation de la greffe (un ou deux ans ?) tandis que là on se retrouve avec un départ de grosses branches en godet qui à terme feront une zone où l’eau de pluie s’accumulera, avec des risques de maladies.

D’autre part, le puits de lumière est très important, l’arbre réagira en créant des gourmands sur les branches (à laisser pour rééquilibrer le puits de lumière qui ne doit pas dépasser 50 cm de largeur) et « gaspillera » de l’énergie à faire pousser des feuilles de façon excédentaire.

Cours, Taille, Verger du Grand Saule

Exemple de branches charpentières mal espacées

Lors de la journée de formation avec Pierre Xuereb, nous avons observé quelques arbres, notamment celui-ci où on peut voir qu’à un moment la tige centrale a été taillée, que plusieurs gourmands se sont développés et ont été laissés en place sans faire de choix. La conduite apicale a été compromise et ces charpentières trop serrées vont finir par se gêner quand l’arbre aura continué sa croissance. Elles seront rétrécies au niveau de l’accroche avec le tronc et fragilisées. Dans l’idéal elles auraient dû être espacées d’une vingtaine de centimètres.

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Journée de formation à la taille – 16 mars 2019

Le soleil a été de la partie pour cette journée de formation dense, très dense. Pierre Xuereb, pépiniériste et formateur à Terre Vivante (Mens) nous a désappris et appris énormément de choses sur la conduite ou plutôt l’accompagnement d’un arbre fruitier, notamment sur la période cruciale de la formation de ses branches charpentières. Ce qui était particulièrement adapté au verger du Grand Saule avec ses jeunes arbres et sa pépinière.

Difficile de présenter un résumé de ces apprentissages tant au gré des questions et des cas particuliers rencontrés les sujets abordés ont été variés mais je vais tenter d’en présenter la teneur globale (il faudrait bien plus qu’une journée de stage pour en intégrer les bases…).

Dans cette approche de la taille, on essaie de minimiser les coupes et on influera plutôt par exemple sur la courbure de certaines branches pour modifier l’apport de sève et susciter l’apparition de gourmands qui rééquilibreront la ramure. Sachant qu’une taille trop importante provoque un rajeunissement excessif des parties taillées (apparition de gourmands) et un vieillissement prématuré des parties non taillées, on part du principe qu’une bonne taille de formation, avec des charpentières bien réparties, espacées d’au moins 20 cm, et une conduite axiale (une tige axiale pour le poirier, un peu plus pour le pommier) permet par la suite de minimiser les interventions nécessaires.

Un arbre est à considérer comme un ensemble fait à la fois d’une colonie de branches et d’un système racinaire en lien avec les bactéries, les champignons mychoriziens du sol ainsi qu’avec les plantes alentour. Si on respecte l’équilibre du sol, les distances de plantation (selon la vigueur prédéterminée de l’arbre) et le renouvellement naturel par les alternances de croissance – mise à fruits – recroissance des branches, on a des arbres en bonne santé et productifs, nécessitant peu d’interventions (après une bonne taille de formation…).

Comme pour toute opération de taille, on commence par observer l’arbre et déterminer les branches qui font partie de sa structure (celles sur lesquelles on interviendra), celles qu’on souhaitent faire apparaître (gourmands) qui pourront rééquilibrer la charpente plus tard ou combler un puits de lumière trop important et les branches « secondaires » qu’il est inutile de tailler pour minimiser les plaies de taille. Les branches vont s’arquer naturellement plus tard dans l’année (ou les années à venir) sous le poids des fruits, on en tiendra compte dans l’estimation de la forme future du houppier.

Quand une coupe antécédente a fait ramifier excessivement une tige terminale de charpentier, on garde la tige la plus vigoureuse et on ne taille qu’avec un sécateur (lame coupante du côté de la partie gardée) ou une scie japonaise pour obtenir des coupes nettes. Pas de lames à enclume qui écrasent les tissus. On évite dans la mesure du possible de couper des branches plus épaisses qu’un doigt (grosso modo), sauf en cas d’erreurs de conduite initiale qui vont amener par exemple à des branches soudées à la base selon un angle très fermé qui ne résisteront pas au poids des fruits, de la neige ou aux bourrasques ou à des charpentières pas assez espacées, qui vont devenir des branches présentant un rétrécissement parce qu’elles vont se gêner mutuellement. On coupe sur le col de la branche, là où on voit une espèce de bourrelet, en suivant le sens de son inclinaison, pour obtenir une cicatrisation optimale.

Voici quelques éléments mais nous avons aussi abordé beaucoup d’autres sujets comme la vigueur d’un arbre, dépendante des conditions pédo-climatiques, du porte-greffe et de la variété greffée (cette vigueur détermine la distance de plantation pour éviter l’entrée en concurrence des arbres), la conduite axiale, sur le développement des arbres selon qu’il s’agit de variétés acrotoniques, mésotoniques ou basitoniques (l’architecture des arbres), sur les maladies et les interventions possibles – ou pas.

Nous sommes intervenus sous la houlette de Pierre Xuereb sur quelques arbres présentant des particularités (récemment plantés, malades, avec une partie en sénescence et l’autre en période de croissance, ou une taille à rééquilibrer, etc.).

Pierre Xuereb interviendra prochainement sur le verger du Grand Saule pour un cours de greffe avant un prochain stage d’une journée le 22 juin (traitement, gestion des bioagresseurs, biodiversité, écologie des arbres fruitiers, agroforesterie, etc.). Nous aurons encore énormément de questions à poser !

Pour rappel, il s’occupe avec Lionel Georgis de la pépinière Sylve et fruit où vous pourrez trouver des fruitiers adaptés au climat montagnard ainsi que des variétés anciennes ou méconnues.

Une pause pendant le cours
Des livres apportés par Pierre Xuereb
Pour comprendre entre autres les histoires d’acrotonique, mésotonique et basitonique..
Un pommier avant l’intervention, pendant la phase d’observation. On voit que certaines branches terminales avaient été coupées ce qui a provoqué l’apparition de plusieurs repousses en « balai ».
L’intervention a consisté en la sélection des branches de la structure à conserver (la plus vigoureuse des repousses), sans toucher aux branches qui ne font pas partie de cette structure (d’où le nom de taille douce souvent donné à cette technique). Quand l’arbre entrera en production, les branches s’arqueront naturellement sous le poids des fruits et il faut tenir compte de cette propension si on souhaite écarter les branches à partir du mois de mai (avec des haubans ou des écarteurs choisis dans du bois tendre). Sur une variété acrotonique, qui portera les fruits au bout des branches et ploiera en forme pleureuse, on veillera à ce que le départ des charpentières soit assez haut pour éviter que les branches touchent le sol ce qui complique l’entretien (désherbage ou tonte).
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Cours de taille sur le verger de Marvoisie – samedi 2 mars 2019

Pierre Fournier est venu nous donner des cours de taille sur le verger de Marvoisie. Les grands arbres en pleine production n’avaient pas été taillés depuis quelques années et certaines branches trop longues avaient cassé sous le poids des fruits l’année dernière.

Une autre session aura lieu mercredi matin et samedi prochain, si le temps le permet.

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Programme du mois de mars 2019

Les samedi 2 et 9 mars, Pierre Fournier fera un cours de taille à Marvoisie, de 9 h 30 à midi.

Samedi 16 mars, c’est au tour de Pierre Xuereb de nous faire un cours de taille, au Grand Saule, toute la journée à partir de 9 h 30. Le repas aura lieu sur place ou dans une salle du Pré de l’Eau, à chacun d’apporter quelque chose à partager.

Pierre Xuereb est formateur à Terre Vivante, vous pourrez trouver en suivant ce lien un exemple des conseils qu’il pourra nous prodiguer : https://www.terrevivante.org/1361-taille-douce-des-arbres-fruitiers.htm

Habituellement ses cours ont lieu à Mens, dans le cadre des formations proposées par Terre Vivante. C’est une occasion rare d’en profiter à proximité de chez nous. Si vous connaissez des personnes intéressées, elles pourront assister à ces cours à condition de s’inscrire à l’AAM (15 euros pour l’année).